Comment je me suis disputée avec mes cheveux
Mes derniers articles ont été quelque peu sérieux et certains à suivre le seront de nouveau. Mais j'ai décidé de vous concocter un petit interlude afin de vous faire un poil (c'est le cas de le dire) marrer et de me tourner moi-même en autodérision. Car quiconque me connait un peu, sait que j'adore l'humour.
Pour cela, j'ai décidé non pas de vous parler de mes erreurs capillaires, mais de mes horreurs en matière de chevelure. Et il y en a eu, croyez moi!
Tout a commencé lorsque je devais avoir à peine six ans et que j'ai décidé de me tailler une frange do it yourself maison. Très mauvaise idée, d'autant plus que j'étais alors mannequin (j'ai été mannequin enfant de l'âge de 18 mois à l'âge de dix ans). J'avais une tête de ravie de la crèche avec ma mèche qui rebiquait sur le devant et ma mère voulait me tuer. Vous voyez les plumes au sommet de la tête d'un pingouin? Et ben voilà... Mais comme je ne suis jamais à court de conneries, la fatalité s'est abattue sur moi et sur ma tignasse tout au long de ma vie.
Vers l'âge de 15 ans, étant une grande fan de la série Friend's, j'ai voulu la coupe de Jennifer Aniston. Pour la petite histoire, le coiffeur qui a réalisé cette œuvre a avoué des années plus tard que, lors de cette mission, il était sous... LSD. Et nous avons toutes foncé alors, et moi la première chez le coupe tif du coin pour refaire la même! Sauf que, sur des cheveux bouclés, une coupe effilée, et ben, le matin au réveil... Ca ressemble plus à la trombine de Sonic le Hérisson qu'à celle de l'ancienne madame Brad Pitt! Il a fallu des mois pour que le carnage repousse...
Aux alentours de mes 17 ans, non lassée de mes inepties, qui ne faisaient d'ailleurs que commencer, j'ai fait une coupe bandeau. Deux mèches écrasées devant, et le reste de la tête avec 3 centimètres environ. Il m'en a fallu des pots de gel pour faire tenir la chose, car ça se rebellait dans tous les sens. C'est une coupe pour les cheveux fins et raides à la base. Vous avez compris...
A 18 ans, je suis rentrée en rébellion. J'ai opté pour un carré plongeant noir corbeau, avec des mèches roses fluos. Comme si ce n'étais pas assez voyant, j'avais un anneau dans le nez (dont je garde encore une légère trace), je me suis faite tatouer, et je m'habillais avec des pantalons militaires et des chaussures à plateformes. J'ai eu de la chance que mes parents ne me rayent pas du livret de famille, même si la tentation était grande.
A 19 ans, tout allait bien dans ma vie capillaire. Trop, sans doute! J'avais des cheveux longs et auburn. Mais comme ils m'agaçaient à boucler, j'ai décidé d'opter pour... Un défrisage! Oh misère! Comment dire... J'ai les cheveux qui se sont cassés à environ 5 centimètres de la racine, je ne pouvais plus que les attacher en les plaquant bien, pour obtenir un petit quignon de pain sur le sommet de mon crâne, afin d'y attacher un postiche! J'ai mis environ un an à récupérer de la merdasse dans laquelle je m'étais mise. Un coiffeur m'avait quand même bien aidé sur le coup, en acceptant par cupidité une prestation qu'il n'aurait jamais du réaliser.
A 20 ans, allons y clairement dans la cagade énorme! Alors là, j'ai battu des records! Il fallait bien essayer le blond. Ce fut chose faite. Ca ne m'allait pas du tout, on aurait dit qu'il me restait trois mois à vivre, j'ai tenu à peine un mois avec ma tête de zombie! Et j'avais encore une fois flingué mes tifs, car il a fallu décolorer! Donc des cheveux massacrés et un teint de toxicomane plus tard, je suis redevenue brune. Pour ceux qui se demanderaient à quoi ressemblerait Courtney Love si elle était niçoise, moi, j'ai eu le privilège d'avoir la réponse.
A 22 ans, comme c'était la mode, encore et toujours cette mode qui m'influence à me tuer la masse capillaire, j'ai voulu les pointes rouges. Il a fallu décolorer, ça a mal stabilisé, j'étais ravie sur le moment, mais ça a viré en... une couleur non définie, entre le orange dégueulasse et le jaune poussin atteint de la grippe aviaire.
J'ai laissé ma touffe relativement tranquille jusqu'à l'âge de 27 ans, époque où j'ai opté pour une frange orange, et le reste des cheveux bruns. Atroce! Surtout que j'ai la peau très blanche, et que j'avais déjà adopté un look relativement classique, car j'étais devenue depuis peu celle que vous connaissez. De nouveau une tête d'héroïnomane j'avais! 15 jours plus tard, je suis retournée refaire ma frange brune, je ne me supportais pas moi-même dans le miroir.
A 28 ans, c'est un coiffeur qui a décidé de me massacrer. J'avais les cheveux longs jusqu'à la taille, je vais sur Cannes chez un coiffeur assez réputé pour lui demander une frange. Ah il a eu le ciseau lourd, à moins qu'il n'y ait eu usurpation d'identité et que ce soit le charcutier du coin qui se soit mis en tête de me tailler la mèche! Vous voyez Amélie Poulain? C'est mignon sur Audrey Tautou, vraiment beaucoup moins sur moi. Ca me donnait une tête de conne comme jamais! Je suis contre la peine de mort, mais il devrait y avoir des exceptions!
En aparté, je me suis rendue compte grâce à ma propre expérience que, lorsqu'on a les cheveux bouclés, il ne faut jamais jamais jamais se faire faire une frange l'été! Jamais! Parce que dès que l'on transpire un peu ou qu'on va à la plage, on se retrouve immédiatement avec une moustache de révolutionnaire mexicain sur le front! Au secours, j'ai Pancho Villa sur le sommet de ma gueule!
En 2014, ayant arrêté l'escorting, j'ai voulu faire une nouvelle couleur pour une nouvelle vie. Sauf que... Au début, mon roux était magnifique, c'était l'époque de Game Of Thrones, et j'avais la couleur de Sansa Stark. Mais avec la mer et le soleil, ça a viré à "Génération désenchantée" et je ne suis pas trop fan de Mylène Farmer, voyez-vous. J'était orange!
Et ma dernière hécatombe remonte à 2020, pendant le premier confinement. Madame s'ennuyait. Donc elle a décidé de tenter le roux, encore une fois. Mais les coiffeurs étaient fermés. Donc j'ai commandé un démaquillage capillaire, histoire de faire partir le brun. Je me suis retrouvée avec des racines oranges, des longueurs marrons, et des pointes brunes. On m'a expliqué plus tard qu'il ne fallait pas appliquer le produit de manière uniforme, mais selon le nombre de colorations qu'il y a eu avant, car toute la masse n'a pas reçu la même dose de produits colorants. Je le saurais, mais c'est terminé les stupidités, car c'était la dernière fois que je courrais au supermarché m'acheter une coloration avec un bonnet sur la tête en plein mois d'avril!
Puisqu'il faut participer pour avoir la photo en pyjama rose, faisons d'une pierre deux coups, le gris s'associe bien avec le rose cela pourrait faire l'objet d'une nouvelle expérience(catastrophe?) capillaire.
RépondreSupprimerNo way! J'ai déjà assez flingué mes tifs! Ils en ont pris pour trois vies, les pauvres!
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