Adieu Monsieur le professeur

 




"L'éducation est l'arme la plus puissante pour changer le monde". Nelson Mandela

Le 13 novembre dernier, à Arras, un professeur se faisait assassiner dans l'enceinte de l'établissement où il enseignait. Un ancien élève, fiché S, s'est introduit dans le collège, afin de supprimer la vie de cet enseignant. 


Cela ne fait "que" la troisième fois qu'en France, des individus décident de voir mourir de par leurs mains un prof. Pourquoi? Pour une question d'idée. Parce qu'ils enseignent l'Histoire, et que, dans notre beau pays, il devient dangereux de faire suivre un programme qui serait contraire à l'obscurantisme. 

Déjà Samuel Paty avait subi le même sort et ce, de la manière la plus immonde qui fut, en étant décapité. Déjà,  Agnès Lassalle fut poignardée dans une salle de classe, pour une remarque soi-disant déplacée. Et maintenant, c'est au tour de Dominique Bernard. Mais où va-t-on ainsi?

Bientôt, les professeurs d'EPS se feront butter car ils vont exiger des tenues de sport, ceux de SVT car ils expliqueront que le créationnisme est une connerie et que nous sommes "cousins" biologiquement parlant, avec les grands singes, ceux de français car il y a aura dans certains livres des scènes d'adultères, je ne vous parle même pas des enseignants de philosophie...

Il n'y a même pas un siècle de cela, dans les villages, un instituteur comptait pour notable du coin. Et la raison était simple:  il était porteur de l'enseignement donné aux enfants, il était garant que l'adulte en devenir serait capable de lire, d'écrire, de compter. Et cela avait une grande importance, même pour ceux qui ne se destinaient pas à de grandes études, car comment s'en sortir dans sa vie personnelle et professionnelle sans ces fondamentaux? 

Moi-même, j'ai reçu une éducation assez permissive, sauf concernant ma scolarité. J'avais le droit d'être médiocre dans certaines matières, de ne pas avoir, par exemple, la bosse des maths, mais je me serais amusée à manquer de respect à un membre du corps enseignant, je puis vous assurer que j'aurais eu des problèmes, et des gros! Et vous savez quoi? Je ne regrette en rien cette éduction que j'ai reçu, qui a fait que je sais, à l'heure actuelle, être respectueuse et polie!

Lorsque j'ai eu la chance de fréquenter les bancs de la fac, j'étais alors une adulte (j'ai repris mes études sur le tard), je n'avais donc plus de parents pour être derrière mon postérieur en me sermonnant pour bosser. Mais vous savez ce que font des maitres de conférence? Ils vont présentent la facture. "En tant qu'étudiant, vous coûtez tant par an à l'état". Il y a dix ans, ce devait être dans les 10 000 euros annuellement. Et c'est une bonne chose, car on nous présente l'école comme gratuite. Que nenni! C'est un privilège de pouvoir recevoir un enseignement de qualité sans débourser, mais c'est l'Etat qui paye. Et qui est l'Etat selon vous? 

On oublie trop aisément de rappeler, voire même d'apprendre à nos jeunes le privilège qui leur est fait de pouvoir jouir de cet enseignement, et ce quel que soit le milieu socio culturel d'où ils soient issus. Non, parce qu'en Angleterre, si papa et maman n'ont pas de pognon, vous êtes mal. Ne parlons pas des U.S.A. Justement, en parlant des States, devrons nous un jour envoyer nos têtes blondes avec un Kevlar sur le dos pour aller en cours? Ca ne me fait pas envie...

On m'a reproché en commentaire d'être un peu trop laxiste, dirons nous. Ne vous méprenez pas, je suis simplement humaniste, mais ça fait depuis environ 2012 que mes proches m'entendent rabâcher qu'une guerre civile est à prévoir d'ici peu. Pourquoi? Parce que notre législation est adaptée quand tout va bien. Pas pour les temps actuels! Et nous avons un sacré Cheval de Troie, si vous voulez mon avis, avec un islamisme radical qui s'installe de plus en plus en France. Voilà, je l'ai dit. Bien entendu que je ne vais pas me tourner vers l'islamophobie, et que je continuerais à avoir des fréquentations qui viennent de tout horizon. Mais quand on ne veut pas se soumettre à la coercition d'un pays, on en choisit un autre.

Et ces lois me sont chères, notamment celle de pouvoir dire ce que l'on veut, même si ça ne plait pas. Vous vous imaginez dans une dictature, je ne pourrais pas tenir ce blog, je prendrais des risques simplement parce que femme, je n'aurais pas droit et privilège à tout ce que j'ai et tout ce que je fais aujourd'hui. Et je ne tiens pas à régresser vers une théocratie. Nous nous sommes débarrassés, nous français, de l'Eglise en la séparant de la religion en 1905. Ce n'est certainement pas pour faire un bond en arrière de plus de cent ans, et ce, quel que soit la religion! 

Oh, bien entendu, je suis pour que chacun puisse vivre ses croyances sereinement, mais certainement pas pour le prosélytisme qui pourrait en  découler. La liberté des uns commence là où s'arrête celle des autres! 

Vous vous imaginez si tout le monde devait tuer celles et ceux avec qui il n'est pas en adéquation? je passerai  mon temps avec une arme à la main, croyez-moi! Mais il faut bien avoir un quotient intellectuel qui ne dépasse pas ma température rectale pour agir de la sorte! 

In fine, selon moi, il n'est plus temps de sortir des bougies et d'écrire "Je suis Charlie", "Je suis 14 juillet", "je suis ceci", "Je suis cela"... il est temps maintenant, de suite, pour nos politiciens d'agir, de comprendre où se trouve le problème, et de légiférer en conséquence. Mais le feront-ils? Là est la question...




Commentaires

  1. D'accord avec vous Chlotile, et j'ai 3 enfants enseignants...
    Au plaisir de vous lire.Michel

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    Réponses
    1. Avec grand plaisir Michel. Merci de la lecture de mon blog.

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