Inversons les rôles (partie 8)

 


" L'admission des femmes à l'égalité parfaite serait la marque la plus sure de la civilisation, et elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain". Stendhal


Je me réveille, il est 7h30, nous sommes un mardi. Je me dirige vers la cuisine de la maison que je viens d'acquérir à Meudon. J'en suis tombée amoureuse dès que je l'ai vu, et elle me semble beaucoup plus chaleureuse que le loft que j'habitais auparavant dans le VIIIème arrondissement de Paris. Je vivais encore il y a moins d'un an avec celui que je considère désormais comme non seulement mon ex mari, mais aussi comme mon bourreau et mon tortionnaire. Je m'appelle Anaïs et j'ai 43 ans. 

Je suis avocate pénaliste et, lorsque j'ai prêté serment il y a un peu plus de quinze ans, j'ai promis de défendre toute personne afin qu'elle puisse avoir droit à la justice et à un procès équitable. Je ne m'attendais pas moi-même à ce que parfois cette idée de justice soit  remise en cause selon que l'on soit puissant ou misérable, inconnu ou célèbre, mais aussi homme ou femme. En théorie, de belles lois ont été pondues, mais en pratique, elles ne sont pas  appliquées. On voit rarement un homme violent envers sa conjointe ou son ex conjointe écoper d'une peine de prison ferme, un violeur être condamné (seulement 14, 7% des viols enregistrés par la police, et 0,6% des viols déclarés chaque année). C'est ce que je m'efforce, à mon petit niveau, de changer.

J'ai moi-même été victime de la violence conjugale, d'un mari violent, qui m'a tabassé et violé. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai pris des gifles, des coups de poing, mais aussi des insultes et des menaces, car j'ai eu le malheur de ne pas agir comme il le souhaitait. Il y a eu aussi cette fois où...

Cette fois où il est rentré de voyage d'affaire et où j'avais pris un puissant somnifère afin de ne pas le voir, ni l'entendre, de ne pas avoir à le supporter, et où il m'a imposé un rapport sexuel par la force, malgré mes larmes et mes supplications. En droit pénal français, le viol conjugal est condamné depuis 1992, et c'est même une circonstance aggravante. Mais, dans les faits, le droit est rarement appliqué, car les juges savent très bien que c'est très complexe à prouver, donc on estime que la femme peut mentir pour régler ses comptes. Là où la femme devrait se sentir le plus en sécurité, à savoir dans son propre foyer, c'est là, finalement, où elle est le plus exposée.

Et puis, un jour, j'en ai eu marre et je me suis barrée. Marre de risquer ma vie, marre d'être considérée comme un objet, marre d'être cocue jusqu'aux yeux, marre de ne plus aimer le monstre avec qui je vivais. Car, comment aimer celui qui vous a fait souffrir, et physiquement, et psychologiquement? 

J'ai profité que mon meilleur ami, Thierry, avait une maison au Maroc pour partir là-bas pendant quelques temps. Il a un haut poste chez Atomics et ses actions lui ont permis d'y acquérir une superbe villa. Ce gros con de Remy a cru que je me le tapais, pfff. Ca n'a jamais été le couteau le plus aiguisé du tiroir, ni le pingouin qui glisse le plus loin sur la banquise...

Je vais dans mon dressing et je choisis une tenue avec plaisir, car je peux enfin enfiler des vêtements qui me font plaisir, sans avoir à me soucier de faire plaisir à un gros con pour qui mes sapes devaient être absolument féminines. Désormais, un jean et des boots avec une chemise blanche font amplement l'affaire. 

Je me met en route vers mon cabinet que j'ai pu acquérir grâce à l'argent que j'ai pris à Rémy. Non pas qu'il me l'ait filé de bonne grâce, mais il n'avait pas le choix quand je lui ai communiqué les preuves que je possédais contre lui, et il a vite compris que j'étais capable et d'alerter la presse et d'aller jusqu'au procès. le patron de Herbert, un violeur! Ca lui aurait fait une bonne publicité, tiens! Il va de soi que je m'en suis voulue d'avoir négocié le fait d'avoir été victime d'un crime contre du fric, mais c'était le prix de ma liberté. 

Je suis en train de penser aux dossiers que j'ai en cours tandis que j'enfourche mon tout nouveau T-Max, bien plus pratique dans les bouchons que ma Porsche que j'ai d'ailleurs revendu. 

Alors, nous avons Christelle pour qui je dois renégocier la liberté surveillée afin qu'elle puisse de nouveau bosser en Free-lance. Je suis très optimiste, car elle a prouvé depuis son précédent procès qu'elle était de bonne volonté. Nous avons ensuite Hassana pour qui je dois plaider afin qu'elle obtienne sa carte de séjour. Ce ne sera pas simple avec les nouvelles lois sur l'immigration, mais comme elle a été victime d'un mariage forcé, d'un viol et que sa famille risque de vouloir en découdre avec elle, je pense que ça va bien se passer, d'autant plus qu'elle souhaite rentrer en internat de médecine, afin d'obtenir son doctorat, et que nous manquons cruellement de toubibs sur le territoire, ce sera un argument auquel le Tribunal administratif et la Préfecture seront sensibles.

Mais aussi, j'ai désormais un dossier plus complexe  à gérer sur les bras, c'est celui de Julie, cette petite versaillaise qui a subi un viol sous G.H.B hier. Elle a eu de bons réflexes en se rendant directement au commissariat puis à l'hôpital pour se faire examiner. Il faut dire que Zohra, l'ancien modèle prono que j'ai défendu il y a quelques années de cela, était là pour la conseiller. C'est d'ailleurs elle qui m'a envoyé son amie Christelle, puis sa cousine Hassana. Il faudra que je pense à lui prendre quelque chose, un vêtement ou autre pour la remercier. Elle a de la suite dans les idées, cette gamine, et je sais que, lorsque son alternance sera terminée, elle risque de se faire une excellente place dans le monde du travail, si elle n'ouvre pas carrément sa propre boite. 

J'arrive au cabinet et je pense à la personne que j'aime. Ce gros con a vraiment cru que je me faisais sauter par Thierry! Je n'en reviens toujours pas! Comme si on ne pouvait pas avoir un ami sans écarter les jambes! Remarque, pour lui et sa bande de potes à la con qui ne pensent qu'avec leurs bites, c'est impensable, forcément. Mais, il est vrai que j'ai quelqu'un. Cette personne vit encore maritalement, mais, lorsque je l'ai eu hier au téléphone, sa décision était claire sur la procédure de divorce qui allait bientôt être entamée. 

La gueule que va tirer Rémy quand il va savoir avec qui je suis en couple! Mais ce ne sera pas le seul d'ailleurs chez les gros cons, car j'en connais un autre qui va tomber raide. Ah cet empaffé d'Eric va bien s'écrouler quand il va se rendre compte que, non seulement Karine a aussi quelqu'un, mais qu'elle est homosexuelle, tout comme moi d'ailleurs! Et oui, celle que j'aime est Karine! Faudrait-il forcément avoir des critères pour être lesbienne? Une side-cute? Fumer des cigarillos? Se saper comme un mec? Et bien non! Il n'y a que des gros cons de machos pour penser ainsi. Et croyez-moi, ils n'ont rien vu venir. 

Ainsi, d'ici la fin de la semaine, Karine fera une séparation de corps, puis quittera le domicile conjugal. Comme ça, Eric aura tout loisir d'aller sauter des gamines tous les midis! Et nous ne sommes plus il y a un siècle, on n'enlève plus la garde des enfants à un couple homosexuel ,surtout lorsque l'autre conjoint se préoccupe tellement peu des rejetons, nous avons déjà toutes les attestations. Quand à moi, il me vient parfois des désirs d'enfanter auprès de Karine. J'ai toujours voulu être mère, mais je ne le voulais pas auprès de mon connard d'ex mari! Comment vouloir faire grandir un enfant dans un climat de violence et de haine? C'est bizarres d'avoir deux mamans? C'est mieux ça que de le voir grandir auprès d'un couple conventionnel dans la peur et le sang. C'est bien pour cela que je prenais la pilule, et que l'autre raclure ne s'en est même jamais aperçu. 

Et mon cabinet commence à bien tourner, j'ai aussi fait quelques investissements immobiliers et boursiers quand j'ai raflé des millions en me barrant, donc tout roule. Je suis heureuse comme je ne l'ai plus été depuis longtemps. Ce serait donc le moment de devenir mère à mon tour, sans que la société n'ait fait pression sur moi. Ce sera comme je veux, quand je veux et surtout avec qui je veux. 

Mon téléphone sonne, c'est la petite Julie. Je lui répond, elle est dans une colère noire. Christelle qui a dormi chez elle hier soir, a réussi à identifier qui se cachait derrière le violeur de Julie. Oh merde, ça c'est une drôle de connerie, et ça risque de la mettre en porte à faux avec les flics, car c'est une entrave à l'enquête, mais bon, ça se plaide... QUOI?!?!?! WHAT THE FUCK!!!!!!!!

Ce n'est pas possible, je suis atterrée! Même si je savais que c'était une grosse ordure, je ne pouvais pas m'imaginer qu'il était capable de cela! Je pense que Karine ne va pas vouloir attendre la fin de la semaine pour partir en apprenant cela. Eric Tarba, le mari de Karine, mais aussi le patron de Zohra, est donc un violeur? Et visiblement, Christelle a réussi à remonter pas mal de mails, et il n'en est pas à son coup d'essai. C'est même ce qu'on appelle un violeur en série, et il sait très bien se procurer et manipuler la drogue du violeur. 

Il faut absolument que je le dise à ma bien-aimée, même si je ne sais pas trop comment m'y prendre. Je l'appelle, je le lui explique calmement, elle me connait bien désormais, et sait que je ne suis pas capable de mentir, surtout pas à elle, encore moins sur un sujet aussi grave. Elle me dit qu'elle va prendre son après-midi auprès de son employeur, aller chercher les enfants à l'école, passer chez elle ramasser des vêtements et surtout tous les papiers importants... Et viendra dans la foulée s'installer chez moi. Elle ne se sent désormais plus en sécurité auprès de ce fou dangereux! 

Je dis à Julie, qui est tout de même ma cliente, de ne rien faire, que je vais communiquer la situation au Procureur, qui est un ami à moi, sans pour autant lui dire comment j'ai eu les informations. Oui, ce n'est pas très recommandable d'agir ainsi, mais je n'ai pas envie non plus de laisser un violeur qui peut potentiellement recommencer à tout moment courir les rues. 

Malgré tout, je ne peux m'empêcher d'être heureuse de savoir que je vais aussi retrouver la femme de ma vie ce soir et ce, jusqu'à la fin de nos jours, j'en suis certaine. Je m'entend aussi très bien avec ceux qui me surnomment Nana. Leur mère leur a fait part de la situation il y a quelques temps déjà, leur demandant de garder le secret. Luce était heureuse de voir sa mère épanouie. Quand au merveilleux petit Paul, son seul souci a été de savoir s'il pourrait emporter son vélo. Le pauvre petit bout... J'irais lui en racheter un chez Décathlon dès samedi, un peu plus beau, un encore plus rapide... Je les adore, ces gosses. 

La journée file bien, d'autant plus que je ne dois pas plaider aujourd'hui. Heureusement, car je n'ai pas vraiment ni l'esprit, ni le cœur à cela. Car oui, je met tout mon cœur dans chaque plaidoirie. 

Je rentre chez moi et je retrouve l'élue de mon cœur qui va désormais vivre avec moi. Ce sera chez nous. Par contre, je la vois en train de faire à manger. Ce n'est pas que ça me déplait, car elle cuisine bien, mais nous allons devoir nous organiser afin d'assurer un partage équitable des tâches. Je ne souhaite pas avoir une femme de ménage à la maison, mais une compagne de vie! Moi aussi, j'ai fait les frais de la violence conjugale, et je ne tiens pas, ni à prendre l'ascendant sur elle, ni à ce qu'elle le prenne sur moi. Et à mes yeux, la violence commence ici, à se servir de l'autre comme d'un domestique. 

Bon ok, fais à manger, maintenant que tu as commencé, je vais aller aider les deux monstres à faire leurs devoirs, d'autant plus que Paul peine un peu en lecture. Je lui ai appris à décomposer les mots, ça va un peu mieux depuis. 

Après manger, nous regardons tous un film ensemble, car demain c'est mercredi, donc pas classe. Ok, je suis nulle en cuisine, mais je sais faire des chocolats chauds avec des boules de glace à l'intérieur. Ils se moquent tous gentiment de moi en me disant que ce n'est pas vraiment de la cuisine. Ils abordent le sujet d'avoir un chien. Pourquoi pas? Nous avons un jardin désormais, et ce sera un pied de nez à Eric et Remy qui détestent les animaux! 

Les enfants vont au lit après le film, puis Karine souhaite que nous allions nous coucher. Je déverrouille tout de même ma tablette, afin de lire le blog d'une amie à moi qui est escorte. Elle se fait appeler Chlotilde Rastignac, mais je connais son identité véritable... Il faudra que je pense à lui téléphoner afin qu'elle raconte sur son blog qui sont les connards ordinaires et le nombre de victime qu'ils occasionnent. 

FIN

Note de l'auteur:

Cette histoire en huit épisodes n'est que le fruit de mon imagination. Cependant, elle a été inspirée de faits réels. Il va de soi que, bien que féministe, je ne suis pas extrémiste au point de penser que la solution aux maux des femmes soit l'homosexualité. Je me définis moi-même comme étant hétérosexuelle. Mais il fallait bien y mettre une petite intrigue!

Par contre, ce qui est réel, c'est que, tout comme Karine, ce sont sur les épaules des femmes que pèse la charge mentale de s'occuper du foyer et des enfants, tout en menant, dans la plupart des cas, elles aussi, une carrière. 

La jouissance féminine reste encore trop souvent optionnelle dans le couple, certains hommes n'ont même jamais demandé à leur épouse/ compagne ce qui leur faisait plaisir sur ce plan, mais s'étonnent du manque d'entrain à pratiquer le sexe. Il faut aussi savoir que le manque ou l'absence de rapports sexuels est encore une faute civile en cas de divorce, ce qui est scandaleux à mes yeux, car on ne devrait jamais se forcer à avoir des rapports sexuels. 

Tout comme Zohra, beaucoup de modèles sur les réseaux sociaux subissent harcèlements et violences morales, ce qui peut sembler totalement paradoxal, car ce sont les mêmes personnes qui vont utiliser ces supports afin de se masturber dessus. Les travailleuses du sexe, de manière générale, subissent chaque jour des agressions, qu'elles soient physiques ou verbales. Elles sont légion et il ne se passe pas un jour sans qu'un fait de ce type ne soit à déplorer sur nos blacklistes. 

Les femmes dites "racisées" subissent bien plus de discriminations, non seulement de par leur genre, mais aussi de par leur origine ethnique. 

Tout comme Julie, 34 300 femmes ont subi un viol en France en 2021. ET encore, ce sont uniquement celles qui ont osé déposer plainte. Une femme sur trois a subi ou subira une agression sexuelle au cours de sa vie. Il faut savoir que, dans 74% des cas, ce sera par une personne de son entourage. Les chiffres sont à revoir à la hausse quand on sait qu'il est plus difficile moralement d'aller déposer plainte contre un proche. Dans les faits, ce seront seulement 0,6% des coupables qui écoperont d'une peine de prison ferme. C'est pourquoi proférer l'argument de fausses accusations, ainsi que la tenue vestimentaire comme cause est non seulement ridicule, mais aussi scandaleux. 

Tout comme Christelle, les femmes, à compétence, expérience, diplôme et poste égal, sont payées en moyenne 25% de moins. Malgré la loi, elles sont aussi nombreuses à subir le harcèlement sexuel au travail. Pourquoi se taire? Parce que le marché de l'emploi étant ce qu'il est, il leur est ensuite difficile de retrouver un emploi et de ne pas se faire griller dans la branche dans laquelle elles exercent. 

Le harcèlement sexuel est aussi très fréquent dans les transports en commun et nous devons éviter de les prendre le soir ou avec certaines tenues vestimentaires, sous peine de subir des invectives, des attouchements non consentis, des coups en cas de manifestation de mécontentement de notre part, voir des viols. 90% des femmes qui empruntent ces transports déclarent avoir subi au moins une agression sexuelle.

Tout comme Hassana, ce seront environ 12 à 15 jeunes filles qui subiront le mariage forcé en France. Cela peut sembler ridiculement bas, et pour cause... Combien osent vraiment se manifester? A travers le monde, c'est une femme sur trois qui est mariée contre son gré, et cela est imposé notamment à 25 000 petites filles chaque année. Je n'évoque pas non plus l'excision dans mon histoire, mais cela concerne environ 800 fillettes chaque année, rien que sur le territoire français. Certains me rétorqueront que c'est une tradition, quand je n'y vois qu'une grave mutilation, une barbarie. 

Tout comme Anaïs, Ce furent, en 2019, 213 000 femmes qui ont subi des violences conjugales de la part de leur conjoint ou ex conjoint. Et encore, ce sont uniquement celles qui ont déposé plainte, donc les chiffres peuvent être revus à la hausse. En moyenne, chaque année, 130 femmes trouveront la mort sous les coups de leur conjoint ou ex conjoint. Concernant le viol conjugal, comme l'ont subi Anaïs, mais aussi Hassana, ce seront de nombreuses femmes en France qui le subiront. Dans la théorie, il est condamnable depuis 1992, et c'est même une circonstance aggravante. Mais, dans la pratique, peu de femmes osent ici aussi déposer plainte et il reste très difficile à prouver. 

In fine, pourquoi je continue à être féministe? Vous avez les raisons ci-dessus. Est-ce qu'être féministe, c'est être contre les hommes? Non. C'est vouloir vivre dans un monde équitable où aucune femme n'aura à subir une quelconque violence du seul fait de son sexe. Nous sommes une minorité qui est en fait une majorité d'ailleurs. Suis-je une "féminazi"? Vous savez ce que fut le nazisme? Donc n'insultez pas les personnes qui en ont été victimes. Par ailleurs, le projet n'est pas de vous enfermer dans des camps de concentration, ni de vous gazer, donc, à ceux qui emploient cette expression, je leur adresse un gros "TA GUEULE!". Pour les autres, nous pouvons continuer ce combat main dans la main, qui ne vous enlèvera aucun droit, mais qui en accordera plus à vos sœurs, vos épouses, vos mères et vos filles. 

MERCI DE M'AVOIR LUE

Contact: chlotilderastignac91@gmail.com
















Commentaires

  1. Super série de textes elle permet de réfléchir sur son comportement d homme tout le monde devrait lire ses textes

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  2. Merci pour cette série, c'était très intéressant à lire. Jolie conclusion

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  3. Récits très bien écrits, qui rendent compte de situations tragiques de vie connues par de nombreuses femmes. Votre combat juste et légitime mérite d'être encouragé.

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  4. Tout dépend de quel féminisme on parle, il existe bien un courant misandre et même misogyne dans lequel les femmes au foyer sont méprisées(et le libre choix alors?) par exemple. C'est d'ailleurs ce même féminisme qui ne trouve rien à redire sur un certains nbs de pratiques rétrograde au nom d'un antiracisme dévoyé, ou ouvrent les portes au transidentitarisme qui est entre autre le remplacement de la femme par l'homme(une sorte de patriarcat enrobé dans un joli ruban rose)
    Je trouve également que la citation sur les écarts salariaux est un peu trop militant car les 25% sont un chiffre donné sans en préciser la méthodologie utilisée pour l'avoir(étant donné que des métiers à très forte rémunération sont sureprésentés par des hommes et inversement par des femmes pour des rémunérations moins élevées, tout comme l'emploi partiel est largement occupé par des femmes), en réalité on serait plus proche des 5% et il y a une infinité de nuances, des hommes qui gagnent moins que d'autres hommes ou que des femmes.
    Le smic est le même pour tous, ce sont surtout dans l'emploi privé et socialement élevé qu'on trouve le plus d'écart et ceci s'explique assez aisément, qu'on le regrette ou non nous vivons dans une société capitaliste avec ses effets "négatifs" c'est à dire que tout trous dans la carrière(une grossesse par exemple) est sanctionnée.
    Tout comme le fait qu'un plus grand nbs de femmes travaillent à temps partiels et toutes n'y sont pas contraintes par leurs maris,.
    Je trouve par ailleurs le discours féminisme assez anti social, laissant penser que si on avait plus de Bettencourt la société serait plus égalitaire, mais c'est faux.
    Je finirai sur des notes Stalinien, le bourgeois qu'il soit un homme ou une femme ne partage aucun intérêt, ni n'a aucune solidarité avec la femme de ménage ou le peintre en bâtiment. Par ailleurs, doit on être féministe pour considérer autrui comme son égal?
    Tout Stalinien que je suis dans ma conclusion, je vous souhaite de passer de bonne fête de fin d'année accompagnée de coupette de champagne

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    1. Je rebondis juste une chose: être femme au foyer n'est pas quelque chose que je méprise, mais qui me semble dangereux pour la femme. L'indépendance commence par l'autonomie financière. Combien de femmes ne peuvent pas se barrer du foyer où elles sont battues, ou, moins grave, trompées, par rapport à ça?
      Concernant la grossesse, on reproche aux femmes européennes une dénatalité, mais, paradoxalement, on les sanctionne dans leur carrière un trou pour une grossesse...

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    2. Vous avez raison sur le paradoxe de la dénatalité et de la carrière, la droite est tout autant schizophrène que la gauche sur d'autres sujets.
      Effectivement l'indépendance commence par l'autonomie financière mais je parlais surtout de certaines féministes qui ont du mépris pour les femmes au foyer et pas parce qu'elles s'inquiétent de leur manque d'autonomie.
      J'élargirai vos propos en le mettant aussi sur les femmes qui travaillent, l'amour est pour moi une névrose socialement acceptée, une forme d'emprise, combien de femmes qui pouvaient partir ne l'ont pas faits?
      Par contre, je suis plus flexible sur l'adultère, et ce des 2 côtés, du moment que cela soit fait discrètement, l'amour courtois est une hypocrisie, nécessaire et en partie vraie malgré tout, mais l'homme n'étant pas comme les pingouins un animal monogame, rester fidèle après 20 ans de mariage à son, ou sa, conjoint me semble très compliqué, bien que je pense qu'en général la sexualité pour une femme est moins primordial que pour un homme.

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    3. Magnifique histoire chorale où les profils s'entrecroisent. On a parfois bien envie de gerber mais on aimerait lire un livre entier sur ces personnages, savoir ce qu'ils vont devenir, comment ils vont évoluer. Un jour peut-être ?

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