Un diner aux Chandelles

 


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"L'éternelle erreur consiste à prendre le libertinage pour la liberté". Gerard Kornelis Van Het Reve

Avant de commencer cet article, je tiens à préciser que je n'ai jamais fait, je ne fais toujours pas, et je ne ferais jamais d'accompagnement en club libertin dans le cadre de mon activité. Et encore moins depuis cette fameuse soirée. 

J'avais déjà été dans ce genre de clubs. Quelquefois à Nice, quelquefois à Cannes, de ci, de là. Et? Ben rien justement. Ce type d'établissements poursuit le but de rencontrer des gens afin de pratiquer du cul, et ce, que l'on soit en couple ou seul. Vous me dites si je me trompe, mais c'est un peu la définition que je m'en fais. Mais... En fait, quand vous vous rendez dans un fast food, c'est bel et bien pour manger, sauf que lorsque je m'y rend, très peu souvent d'ailleurs, je le fais parce que j'ai faim et parce que c'est rapide. Pas pour sa haute gastronomie. Et bien là, c'est un peu pareil. Sauf que, chez moi, niquer n'est pas un besoin comme il le serait pour le fait de me nourrir. Sans doute me direz-vous car je n'ai jamais trop eu à m'emmerder pour trouver. Oui, je sais, c'est un peu plus facile quand on est une femme, que voulez-vous...

Toujours est-il qu'un soir, j'ai voulu y aller. Pourquoi? Et bien parce que dans le milieu du libertinage, milieu auquel je n'adhère pas du tout, s'il est utile de le rappeler, c'est une légende, il faut bien le reconnaitre. Et j'ai toujours été intriguée, me disant peut-être que ce serait un peu plus chic et un peu moins cru que ce que j'avais pu voir avant sur la Côte d'Azur. Mouais...

Bon, déjà, j'y ai été avec quelqu'un, un gars, je suis bien obligée de vous le dire. Oui, mais, Chlotilde est-elle en couple? A-t-elle un ou des amants en dehors de cette activité? Justement, en dehors de ce pourquoi vous me connaissez, je ne m'appelle pas Chlotilde Rastignac, et je n'ai donc pas à vous répondre, bande de curieux! Mais j'y ai été avec un mec, c'est tout. 

Mais ne croyez pas que c'est le gars en question qui m'a poussé à y aller. Il serait totalement vain, même dans ma vie privée, de vouloir me pousser à faire quelque chose qui me rebute, en tout cas sexuellement parlant. No way! 

Ainsi, nous voila partis un soir pour le 1er arrondissement de Paris, 1, rue Thérèse (deux qui la tiennent... Ouais, je sais, je suis une enclume). Alors, vous pourrez disposer d'un voiturier, surtout si votre épouse/concubine/accompagnatrice est perchée sur des échasses, tout comme moi je le fus. Et oui, j'avais opté pour des  escarpins classiques, avec une robe longue mais fendue, tendance sexy chic. J'avais aussi des bas, mais je ne me souviens plus de quel ensemble de lingerie je portais, ça remonte à quelques semaines quand même. Quand à vous, messieurs, pensez à mettre des chaussures de ville, les baskets ne sont pas acceptées. La personne avec qui j'étais a du aller s'en acheter une paire en courant, car il n'avait pas le temps de rentrer chez lui. 

Puis, à l'entrée, on vous prend vos affaires, ainsi que vos téléphones, si je me souviens bien, qui sont interdits dans l'enceinte de l'établissement. Je trouve ça très bien, car il est de notoriété publique que des gens célèbres fréquentent ce lieu, et ils n'ont sans doute pas envie que des photos d'eux circulent dans des positions un peu beaucoup équivoques. 

Dans cet endroit, le rouge est toujours de mise. On vous fait donc descendre dans la salle de restauration, où quatre couples sont déjà attablés, en train de diner. La moyenne d'âge est assez haute, nous sommes donc les plus jeunes, sachant que la personne qui est avec moi est de la même année que moi. 

Pour le repas, il convient de le préciser, ce n'est pas mal, sachant que ce n'est pas toujours le cas dans ce genre d'endroit, et je suis plus habituée aux resto clubs (discothèques j'entend), et où j'allais régulièrement il y a quelques années pour l'ambiance, mais où les mets servis n'étaient pas ce qui se faisait de mieux. Je me souviens avoir mangé du foie gras en entrée, avoir bu un peu de champagne, mais je ne me rappelle plus du reste. Mais dans l'ensemble, ça allait. 

Pour la décoration, on est dans le baroque, voir carrément un peu kitsch, très rococo. Il faut aimer, c'est un style. Ca fait un peu maison close, en tout cas comme on peut se les imaginer. Et puis, après le repas... 

Hop, vous descendez encore d'un étage, pour arriver dans le club en lui-même. Là, c'est rouge, c'est sombre, c'est bizarre. Sincèrement, je ne me suis pas sentie, comment dire, émoustillée, mais plutôt gênée. Nous faisons un tour de propriétaire, il y a des sortes d'alcôves, des coins isolés, mais pas de chambres. Ben oui, ça vous semble con, vous allez me rétorquer que c'est l'endroit qui veut ça, mais moi, ça me dérange. 

Il y a aussi, sur le côté de la piste de danse, une sorte de scène avec des barreaux, qui me font penser à une cage sado-maso. 

Il y a notamment un coin, avec une sorte de lit rond très bas, recouvert en tissu... zèbre! Oh le cliché à la con! D'une part, c'est une insulte au règne animal, de deux, question hygiène, ça doit être sympa, et de trois, on se croirait dans un établissement des années 80! Tout ce que j'aime quoi!

Il y a aussi un endroit avec une sorte de cage basse, qui m'a fait penser à un objet du Moyen Age, comme des oubliettes. Non! 

Nous retournons dans la salle du bar, commandons un verre (Get 27) et nous regardons un peu les gens autour. Là aussi, la moyenne d'âge n'est pas très jeune. Il y a un couple non loin de nous, madame doit avoir 60 ans, et monsieur 40. Ce n'est pas ça qui m'a dérangé, car tant que tout le monde est majeur... sauf qu'à un moment donné, ils se sont levés, et oh! Poutre apparente pour monsieur, mais alors bien! Même moi qui suis très myope, je ne pouvais pas le rater! 

Nous décidons d'aller discuter un peu dans une sorte de renfoncement, près de la sortie de secours, et là... Une jeune brune, d'environ trente ans, vient s'asseoir à côté de moi, et commence à me tripoter le cuisseau! Et bien, vous me croyez ou pas, mais ça m'a laissé... de marbre! D'autant plus que son compagnon, certainement trentenaire aussi, était à même pas un mètre, et lui aussi, il allait bien avec le club! Tout dans le cliché! Habillé avec un costard rayé, on aurait dit un maquillons des années 30! Quand à elle, même une pute ne se sape pas aussi pute, et je suis bien placée pour vous le dire! C'est bête, car elle était jolie, mais la chaire saucissonnée dans le lycra, ainsi que les talons de 18 centimètres en plexiglass me laissent froide. 

J'ai donc gentiment décliné son offre, d'autant plus qu'il aurait fallu ensuite, sans doute, que je me tape Roger la rayure! Non merci! Sur ce, nous avons décidé de faire comme E.T, et de rentrer à la maison! Et la suite? Vous m'avez déjà vu parler de cul sur ce blog? Non? Et bien, ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer! Expérience à renouveler? Jamais! 

Contact: chlotilderastignac91@gmail.com








Commentaires

  1. A la lecture de votre récit, on se dit tout de même que votre expérience se situe plutôt dans le haut du panier, quand on lit d'autres vécus sur le fameux forum. Le libertinage semble être sur un déclin inexorable, ce qu'il en ressort le plus souvent est la moyenne d'âge assez élevée, peut être y a t-il encore des soirées à la eyes wide shut pour les initiés mais le club visiblement se découpe entre 2 ambiances, très âgée et horde de mec célibataire sans les codes du libertinage.
    Au moins avez vous rajouté une corde à votre arc

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